Situation Actuelle de l’assainissement liquide dans la zone d’action de l’Agence

Les éléments présentés, ci-après, sont extraits essentiellement des deux études : l’Etude de
réutilisation des eaux usées épurées (ERUE), dans la zone d’action de l’ABHBCet le Schéma directeur national d’assainissement liquide (SDNAL) de 1998.

1 -  Production actuelle et future des eaux usées

La production annuelle des eaux usées, dans le bassin, s’élevait à environ 328 Mm3/an en 2005, et devrait atteindre les 617 Mm3/an à l’horizon 2035. La zone côtière représente à, elle seule, 97% du volume total produit ; quant aux moyens et petites villes, elles se partagent les 3% restantes. Cette situation est due à la concentration de la population dans ces villes, aux ratios élevés qui leur sont attribués et aux travaux très en avance en matière d’assainissement, par rapport aux petites et moyennes villes.

2 -  Réseau d’assainissement

La description des réseaux d’assainissement existants ou prévus a été reproduite à partir des différentes études des schémas directeurs établis dans les différentes villes.

Les données détaillées sur l’état du réseau d’assainissement ont concerné les villes qui disposent actuellement, ou dans un futur proche, d’un système d’épuration des eaux usées à savoir : Settat, Sidi Rahal, Soualem Sahel, Deroua, Médiouna, Nouaceur, Rommani, Berrechid et Ben Slimane.

L’analyse détaillée de l’état actuel de la plupart des réseaux d’assainissement connaît beaucoup de défaillances :

• La plupart des réseaux sont installés depuis les années soixante et aucun contrôle ou renforcement n’a été réalisé depuis ;
• Le manque d’entretien des réseaux ;
• La plupart des réseaux sont unitaires ce qui pose un problème pour le dimensionnement des stations d’épuration ;
• L’évolution des travaux de mise en place des réseaux d’assainissement est lente par rapport à l’évolution démographique ;
• Dans certaines villes, on note une absence quasi-totale des installations d’évacuation des eaux pluviales.

De l’étude de ces contraintes, les gestionnaires des eaux dans les villes en question ont réalisé des études pour réhabiliter et entretenir les réseaux d’asainissement. Ces travaux échelonnés sur plusieurs années, permettront aux gestionnaires de procéder en confiance aux étapes relatives aux études de mise en place des installations d’épuraton des eaux usées.

Les réhabilitations, prévues par les gestionnaires, porte sur :

• Le remplacement de certaines conduites actuelles par des conduites plus résistantes ;
• Le renforcement du réseau par l’installation des maillages ;
• Le remplacement de tous les équipements défectueux ;
• L’extension du réseau ;
• La sélection de rejet des eaux pluviales.

Les caractéristiques des réseaux d’assainissement et les réhabilitations prévues par les gestionnaires des services d’assainissement sont regroupées dans le tableau suivant :

3 -  inventaire et diagnostic des STEP éxistantes

Dans le bassin du bouregreg et de la Chaouia, 16 STEP ont été inventoriées ; 12 installations dans les villes de petite taille et les quatre autres dans les villes de taille moyenne.

L’état de fonctionnement de ces STEP se présente de la manière suivante :

• 10 STEP fonctionnelles (Ben Ahmed, Skhirate, Settat, Soualem Sahel, M’Rirt, BenSlimane, El Menzeh, Berrechid, El Gara et Deroua) ; seule la STEP de Skhirate effectue un traitement des résidus d’épuration ;
• 3 STEP en projet (Rommani, Sidi Rahal, Médiouna). Le lancement effectif de la grande partie de ces projets est essentiellement entravé par le choix définitif du terrain ou de son expropriation (cas de communes de Rommani, Médiouna, Sidi Rahal) ;
• 1 STEP en phase de finalisation (la nouvelle STEP de Bouznika) ;

Le tableau ci-après récapitule les capacités de traitement des STEP,inventoriées dans la zone d’action de l’ABHBC.

4 -  Données générales  sur l’assainissement :

Taux de raccordement moyen au réseau d’assainissement dans le bassin est de 82% répartie comme suit :

• 86 % grande ville;
• 88 % vile moyenne;
• 50 % Petite ville.

 Volume des eaux usées est de 163 Mm3/an en 2010 répartie comme suit :

• 148 Mm3/an pour les villes côtières (91%) ;
• 15 Mm3/an pour les villes continentales (9%).

Milieu récepteur :

• 90% est rejeté dans la mer ;
• 5% Réseau hydrographique;
• 5% sur le sol.